Chakra de la gorge et 2-3 accords toltèques
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2e et 3e accords toltèques, leurs liens avec le chakra de la gorge.

2e et 3e accords toltèques, leurs liens avec le chakra de la gorge.

C’est la suite des articles :

Rééquilibrer le chakra de la gorge, Bleu. Les 7 péchés capitaux de la parole.

Quatre accords toltèques, chakra de la gorge

Le roman D’Oksana Robski « Amour off/on » commence par la narration d’une jeune femme orthophoniste engagée par un puissant homme politique pour travailler sa diction. Elle tombe amoureuse et elle « trouve » dans sa réalité les preuves qu’il tombe amoureux aussi. L’histoire se déroule, nous la suivons pendant un mois et nous sommes aussi convaincus qu’il est également amoureux d’elle. A la moitié du film l’histoire recommence au même moment que le début du film, mais cette fois-ci la narration se fait par l’homme politique et on comprend que toute l’histoire d’amour imaginée par la jeune femme était une illusion… Le roman finit par la désillusion, par l’amertume et la dépression de la jeune femme.

 (Ce n’est pas un roman à lire absolument. Il est sympa sans plus. Je l’ai cité parce que j’ai aimé l’idée de raconter la même histoire par les deux héros du roman et montrer à quel point nous vivons la même situation d’une manière totalement subjective.

L’un des biais cognitifs le plus répandu c’est l’illusion de savoir, autrement nommé biais de jugement : celui qui fait qu’un individu, confronté à une situation en apparence identique à une situation commune, réagit de façon habituelle, sans éprouver le besoin de rechercher les informations complémentaires qui auraient mis en évidence une différence par rapport à la situation habituelle. Il risque ainsi de faire état d’une mauvaise croyance face à la réalité. (Wikipédia).

Autrement dit, nous ne prenons pas la peine de regarder la situation sous d’autres angles, mais dès qu’on voie une ressemblance avec une situation similaire vécue nous la classons dans le tiroir « J’ai compris ! »

En même temps si nous nous pencherons sur chaque situation et la regarderons sous tous les angles on n’avancera pas vite.

Donc il est bon de tenir à l’esprit que nous sommes sujets à ce biais cognitif « l’illusion de savoir » et si une situation qui peut changer le cours de notre vie se présente il vaut mieux prendre le temps pour se poser la question si ce biais cognitif ne nous joue pas les tours.

Mais revenons à notre sujet, annoncé plus haut : les accords toltèques en corrélation avec les énergies du chakra bleu, responsable de notre positionnement dans le monde.  

Ce même chakra, si nous faisons un parallèle avec la pyramide de Maslow, correspond au besoin de l’estime de soi.

2e accord – n’en faites jamais une affaire personnelle

C’est-à-dire que nous pouvons prêtez des intentions à l’autre qu’il n’a pas, qui sont présents dans notre psychisme.

La psychologie est une science relativement jeune. Grâce à elle nous avons pu apprendre la corrélation entre notre monde intérieur et les projections qu’on fait sur le monde extérieur (projection en psychologie :  est un mécanisme de défense qui consiste à transposer sur autrui un de ses mouvement psychique).

Une personne qui a évolué dans une atmosphère aimante et protectrice verra dans l’autre d’abord un ami, il cherchera ce qui est bon en lui ; une personne qui s’est développée dans une ambiance hostile et dangereuse se méfiera des autres et selon les stratégies qu’elle a apprises (et son caractère) elle entrera en compétition ou bien en soumission dans les nouvelles relations.

Ce sont des scénarii parmi les autres, il ne faut pas généraliser, car c’est également un des pièges des biais cognitifs de savoir, puisque l’homme est un être très complexe. A part l’entourage nous avons également l’influence des gènes, mais il parait-il que l’influence des gènes représente environ 30% de nos aptitudes, le reste vient avec l’entourage et l’éducation.

Tout cela pour dire que vous pouvez trouver le comportement de l’autre hostile, inapproprié, bizarre etc. Et peut-être que vous avez raison, mais pas forcément…

Les informations cueillies passent par votre filtre intérieur, par vos attentes de cette personne. Il se peut, comme je le disais plus haut, que nous mettions en place des stratégies comportementales. Ces stratégies se mettent en place très tôt. Jusqu’à 70% de nos stratégies viennent de notre enfance et se créent avant nos 5 ans.

Je ne parlerai pas plus de cela dans cet article, puisque ce n’est pas le sujet, mais si vous êtes intrigués, je vous invite à vous renseigner sur l’arc réflexe.

Revenons à notre 2e accord toltèque : n’en faites jamais une affaire personnelle.

Le comportement de l’autre n’est pas toujours représentatif : selon les neurosciences le comportement d’une personne est fortement influencé par les facteurs extérieurs.

Vous connaissez probablement les expériences faites fin du siècle dernier comme l’expérience de Stanford de Philip Zimbardo (1971) qui a recréé la prison dans le sous-sol du Stanford pour étudier le comportement humain qui a fini mal (Arte a fait un super documentaire sur ce sujet) ou bien l’expérience de Milgram où les sujets envoyaient les décharges électriques (1963) ou encore l’expérience du bon Samaritain faite à l’Université de Prinston par Darley et Batson (1978).

Je ne vais pas raconter chacune de ces expériences, si vous ne les connaissez pas je vous invite à en prendre connaissance (on trouve facilement les infos sur Internet). Mais ce que nous montrent ces expériences, c’est que l’homme est très influençable et que selon la situation il peut avoir des comportements, qu’il ne se supposerait pas capable d’avoir dans une situation normale et fréquente.  

Parfois l’homme ne comprend pas ce qui l’anime et pour venir à ce 2e accord toltèque, son comportement n’est pas toujours lié à vous personnellement.

Tout cela pourra supposer que je suis adepte du déterminisme de notre comportement (que nos comportements sont déterminés selon des schémas créer en nous ou par la biologie ou par les facteurs extérieurs). Mais ce n’est pas le cas.

Nous pouvons rencontrer beaucoup de « pièges » et tomber dedans. Mais Nous, les humains, avons tout nécessaire pour choisir nos comportements. Et en nous connaissant mieux nous-mêmes nous pouvons le faire avec beaucoup d’efficacité.

Les limites

La notion des « limites » en psychologie est un sujet important. L’individu qui pose ces limites est un individu qui est moins perméable aux manipulations.

Nous avons notre propre espace psychologique qui est composé de notre histoire et notre vécu, qui comporte nos blessures, nos croyances et nos valeurs, nos besoins, nos émotions et sentiments. Cet espace est sacré. Et en posant vos limites vous le protégez, vous vous protégez.

Même si nous pouvons comprendre l’agressivité d’une personne, nous ne devons pas la subir. Il faut toujours prendre soin de soi et ne pas laisser l’autre dépasser nos limites, quelles que soient ses raisons.

Pour cela il est bien d’avoir quelques stratégies conscientes, pour ne pas agir selon notre arc réflexe involontaire. Voici quelques stratégies pour le cas où vous sentez que quelqu’un dépasse vos limites.

Ne pas adhérer, ne pas s’opposer

C’est une stratégie qui nous vient d’« Acces Consciousness » (théorie développée par Gary Douglas): si une personne vous dit quelque chose qui vous déstabilise, ne prenez pas partie de suite. Laissez-vous 2 secondes pour respirer en vous disant « c’est un point de vue intéressant ».

La plupart du temps nous acceptons ce point de vue ou nous nous opposons :

– si nous acceptons, nous chercherons des « preuves » que c’est vrai.

– si nous nous opposons, nous entrons dans un débat en cherchant des preuves que c’est faux.

En conséquence il va se produire un enclenchement émotionnel, notre vision se faussera, nous perdrons de vue la multitude des possibilités que le monde nous présente concernant ce point de vue. Nous nous trouverons dans un « entonnoir » qui peut nous mener vers le « blanc » ou le « noir », alors que notre monde est fait d’une multitude de couleurs et de nuances.

Donc si nous nous mettons en position d’observateur, nous aurons une vision plus large sur le sujet.

Précisez

La parole peut nous unir, mais aussi nous opposer : une expression mal comprise pourra être la source d’un conflit. Le sens qu’on met dans un mot pourra avoir un autre sens pour un autre.

Peut-être cela vous est-il déjà arrivé : pendant une discussion animée on va chercher le dictionnaire pour trouver le sens précis d’un mot ? Et après avoir lu ce sens précis la discussion revient à la normale, puisque tous les malentendus de ce mot sont clarifiés parce que tous les sens « personnels » qu’on mettait dans ce mot se dissipent.

Alors si quelque chose vous heurte : précisez, faites préciser ! : « Est-ce que tu veux dire que… » en périphrasant ce que vous venez d’entendre. Vous seriez surpris par le nombre de fois où le sens mis dans les paroles n’est pas celui que vous avez compris.

C’est vrai aussi pour les actes.

Par exemple votre conjoint a un comportement passif-agressif (par exemple il marmonne quelque chose, ou claque les portes, fait tomber des choses).

Au lieu de vous demander « qu’est-ce que j’ai encore fait ? » demandez-lui directement, par une question ouverte « Je vois que tu es de mauvaise humeur. Veux-tu qu’on en parle ? ».

Toute situation a une raison d’être. Sortir du Triangle de Karpman.

Posez-vous la question : pourquoi je vis cette situation ? Surtout si elle se répète d’une manière cyclique.

La réponse pourra se trouver dans la théorie du Triangle dramatique, encore nommé le Triangle de Karpman.

L’idée est la suivante : les relations humaines se déroulent selon le jeu du triangle dramatique à trois rôles : bourreau, victime, sauveur.  Et la même personne peut jouer chaque rôle par « manche » en les changeant au fur et à mesure selon la situation.

Par exemple (il me semble que cet exemple vient du livre de Karpman, mais je n’en suis plus sûre…)

Lucie appelle son amie pour se plaindre qu’elle vient d’acheter un nouveau four, qu’elle doit faire un gâteau pour le goûter festif à l’école de son fils, mais elle est tellement « gourde », qu’elle n’arrive ni à faire marcher ce four, ni à réaliser correctement le gâteau (Lucie – VICTIME)

Son amie propose à Lucie de venir pour faire marcher le four et faire le gâteau. (Son amie – SAUVEUR)

Lucie, heureuse, accepte.

Son amie fait comme promis. Le lendemain Lucie appelle son amie et lui dit « Tu sais, ton gâteau n’était pas trop bon, personne ne l’a mangé, et je ne suis pas sûre que tu as bien compris comment le four marche, puisqu’en lisant la notice j’ai vu que le programme pour le gâteau est X, et non Y comme tu l’as fait ». (Lucie – BOURREAU, son amie – victime).

Vous est-il arrivé ce genre de situation ? d’aider quelqu’un et d’essuyer un reproche à la place d’un remerciement ? Peut-être pourrez-vous reconnaitre une « Lucie »  dans votre entourage ?

Le thème du Triangle de Karpman est très intéressant, il éclaircit et met en évidence les stratégies des uns et des autres. Le problème du jeu du Triangle Dramatique est que les situations sont cycliques, elles se répètent sans cesse. Ce qui nuit au niveau des énergies, mais également pour avancer dans la vie. Les personnes du Triangle Dramatique sont toutes des victimes des scénarii qui peuvent venir de leurs enfances, des stratégies apprises au sein de leur famille : relation enfant/parent, relation du couple…

Dans ce jeu il n’est pas nécessaire qu’il y ait 3 personnes. Comme nous l’avons vu dans l’exemple plus haut, Lucie a joué d’abord le rôle de victime, ensuite le rôle de bourreau.

Et ce qui est sournois, c’est que les deux personnes trouvent ce qu’elles cherchent inconsciemment. Lucie a besoin d’être maternée. Son amie, dans son rôle de sauveur doit penser qu’elle est formidable, elle aide son prochain et en même temps trouve « la preuve » qu’elle est incomprise et n’est pas appréciée à sa juste valeur.

Tout le monde s’y retrouve.

Je ne vais pas m’arrêter plus pour le moment sur cette théorie, je vous propose de lire le livre de Stephen Karpman « Le triangle dramatique » ou encore les livres de Eric Berne « Des jeux et des hommes » et « Que dites-vous après avoir dit bonjour ? » qui sont également très intéressants pour élargir le sujet des jeux inconscients entre les humains.

En attendant, une stratégie qui marche pour sortir du Triangle de Karpman est de se poser la question « c’est quoi la raison de vivre cette situation ? », « si c’est un jeu inconscient que je mène, à quoi m’emmène-t-il, quel besoin primaire ou quelle croyance me permet-il d’assouvir ? ».

3e accord toltèque – Ne faites aucune supposition

Chaque personne voit le monde d’une manière subjective, comme nous l’avons vu plus haut.

Nous pouvons voir un aspect de monde suffisamment objectif, mais en aucun cas tout ce qui englobe notre monde. Donc forcément il y a des aspects et des informations qui nous échappent.

De plus l’homme est un être très complexe qui englobe les instincts les plus primitifs et des aspirations les plus spirituelles. Malheureusement (ou heureusement) le cadre extérieur et les situations peuvent nous révéler sous des aspects auxquels nous- même ne nous attendions pas (comme les expériences citées plus haut nous le montrent).  

Les instincts sont plus anciens et sont enfouis très profondément dans notre cerveau. Pour les tenir sous contrôle il faut beaucoup de réflexivité sur soi et son comportement ce qui demande énormément de ressources. C’est pourquoi je reviens très souvent à ce thème de ressource et de savoir prendre soin de soi. Une personne fatiguée a beaucoup de mal à maintenir son niveau de réflexivité.

En faisant une supposition nous pouvons être dans l’erreur, puisque 1) nous n’avons pas toutes les informations et par manque d’information nous pouvons faire des conclusions erronées ; 2) nous pouvons être victime d’un biais cognitif.

Comme disait Nassim Taleb (philosophe du XX-XXI siècle) dans son livre Le cygne noir « Une fois que notre esprit est habité par une certaine vision du monde, on va avoir tendance à considérer uniquement les exemples qui nous donnent raison. Paradoxalement, plus on a d’informations, plus on a l’impression que nos opinions sont justifiées. » Autrement dit nous ne serons pas capables de voir tout simplement les informations qui sont opposées à notre point de vue, mais qui peuvent avoir autant d’importance et d‘objectivité que notre point de vue.

La prophétie autovalidante (ou autoréalisatrice).

Ce concept nous vient des sciences sociales (introduit par R. K. Merton et W. I. Thomas, sociologues américains) qui montrent que dans une situation donnée le sujet s’attend à un événement négatif et modifie ses comportements en fonction de ses présuppositions de sorte que dans l’avenir la situation se réalise comme il l’a prévue. Ce concept est connu également sous l’effet Pygmalion dans la pédagogie ou bien Placebo en médecine.

Pour parler rapidement de l’effet Pygmalion (encore connu sous le nom d’effet Rosenthal et Jacobson) c’est une prophétie autovalidante qui provoque une amélioration de performance d’une classe d’élèves, par exemple si on a fait croire au professeur qu’il a affaire à une classe de surdoués. Inversement, les performances diminuent considérablement si on lui fait croire que les élèves sont inférieurs à la moyenne et sont très difficiles.

Stigmatisation, étiquette

En faisant des suppositions nous pourrons stigmatiser ou coller une étiquette sur une personne et voir notre propre comportement qui change et devient inadéquat. Nous pouvons passer à côté d’une personne qui pourra devenir un ami parce que notre jugement a vu « des ressemblances » avec ce que nous avons connu par le passé, sans prendre le temps de voir les différences, mais en se hâtant de lui « coller une étiquette ». De nouveau nous voyons ici le biais cognitif de l’illusion de savoir.

Suite dans le prochain article

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